BERNARD DESCAMPS

Né à Paris en 1947. Doctorant en biologie, il devient photographe en 1975. Depuis, il ne cesse d’explorer la photographie, du reportage au paysage, en passant par la ville et ses couleurs. Ses photographies sont publiées pour la première fois dans la revue suisse Camera, en 1974. Un an plus tard, Jean-Claude Lemagny organise sa première exposition à la Bibliothèque nationale de France à Paris. Les expositions se succèdent alors : en 1975, avec Florence Henri, à la galerie « m » à Bochum en Allemagne. Puis au musée de Leverkursen, un an plus tard, avec André Kertesz. En 1978, Pierre de Fenoyl lui propose une exposition personnelle au Centre Pompidou à Paris avant l’exposition Sahara, à la galerie Agathe Gaillard
En 1994, Bernard Descamps fonde, avec Françoise Huguier, les Rencontres de la photo africaine à Bamako. Vingt ans plus tard, il participe à différentes expositions collectives d’envergure, dont « Visages » avec 80 autres artistes à la Vieille Charité, à Marseille, ou « Oser la photographie » au musée Réattu, à Arles. Entre ces deux dates, le photographe sillonne le monde : Japon, Vénézuela, Inde, avant de partir à la rencontre des Pygmées de la forêt équatoriale. Auteur d’une dizaine d’ouvrages, fruits de ses divers expositions et reportages, son dernier livre « 
Où sont passés nos rêves ? », sorti en 2015, questionne l’imaginaire et ses territoires, avec des textes de Dominique A.

Bernard Descamps est un des membres fondateurs, en 1986, de l’Agence VU’. Il est représenté par la Galerie Camera Obscura à Paris et par la box galerie à Bruxelles.


PATRICK BARD

Né en 1958 à Montreuil-sous-Bois. Photographe, auteur de polar, écrivain-voyageur, ce « routologue », amoureux des périples lents et des itinéraires bis, s’intéresse depuis longtemps aux routes et aux frontières. Son travail «  El Norte », long essai photographique à la frontière américano-mexicaine, a notamment marqué les esprits à sa sortie en 2002. Ce travail documentaire, fruit de cinq années d’enquête, lui a valu une large reconnaissance. Témoin sensible du monde et de ses fractures mouvantes, il mène un travail personnel sur la problématique de l’eau et des peuples autochtones des Amériques. Son oeuvre a été exposée au Centre Pompidou, à la Grande Halle de la Villette, ainsi qu’au Mexique, en Espagne, en Angleterre, aux États-Unis…

L’Amérique latine est pour Patrick Bard un terrain de jeu de prédilection. Un continent qu’il arpente depuis vingt cinq ans, avec Marie-Berthe Ferrer. Patrick Bard a récemment publié : « Indiens d’Amérique Latine: sortir de la longue nuit »(Albin Michel, 2012), un ouvrage rétrospectif en photos et textes sur les peuples autochtones, « Mémoire de verre, mémoire de guerre » (La Martinière, 2014), un livre sur la mémoire de la Grande Guerre, et « Mon neveu Jeanne » (Loco, 2015), sur la question du genre. Son premier roman, « La Frontière », a reçu le prix Michel Lebrun (2002), le prix Brigada 21 (Espagne, 2005) et le Prix Ancres noires 2006. « Poussières d’exil » (Seuil 2015), son dernier roman, a été récompensé par le prix 1001 feuilles noires 2015. Une vingtaine de monographies et livres de photographies lui ont été consacrés depuis 1985. Il est également l’auteur de six romans. Ardent défenseur du droit dauteur pour lequel il a mené plusieurs mandats électifs, Patrick Bard est depuis 2008 représenté par Signatures, maison de photographes.


MARIE-PIERRE SUBTIL

Diplômée de lInstitut d’études politiques (IEP) de Strasbourg et de lEcole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille. Avant de devenir rédactrice-en-chef de 6Mois, elle a d’abord passé plus de vingt ans comme journaliste à la rédaction du Monde. Au sein du quotidien du soir, elle travaille entre autres sur l’Europe, l’Afrique et la Russie. Elle est grand reporter lorsqu’elle quitte Le Monde, en 2011, pour rejoindre l’équipe des revues XXI et 6Mois, sous la direction de Patrick de Saint-Exupéry, ancien grand reporter au Figaro, et Laurent Beccaria, directeur des éditions Les Arènes.

Devenue référence, la revue de photojournalisme 6Mois publie, deux fois par an, 300 pages de photojournalisme, sans aucune publicité. Malgré la crise du photojournalisme, des professionnels continuent de réaliser des histoires en images. Des travaux au long cours, qui racontent le monde d’aujourd’hui. Une sélection de ces reportages publiés dans 6Mois seront projetés et commentés en live par la rédactrice-en-chef de la revue. L’occasion d’échanger avec Marie-Pierre Subtil sur les choix de la revue, les mécanismes de production du photojournalisme et les difficultés de la profession.

SEBASTIEN CALVET

©Frédéric STUCIN

Né en 1974, il vit et travaille à Paris. Après des études de cinéma à l’université montpelliéraine Paul-Valéry, il intègre l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (ENSP). Sorti diplômé en 1998, il démarre un travail photographique, collaborant de manière étroite et régulière avec le journal Libération. Au sein de la rédaction au losange, il sera le reporter photographe spécialisé en politique pendant près de 20 ans. Son travail est, par ailleurs, exposé régulièrement, notamment dans le cadre des Rencontres de la Photographie d’Arles. En 2006, son travail intitulé « L’AGENDA », sur les hommes politiques de la région PACA, réalisé dans le cadre d’une commande publique du centre national des arts plastiques, est ainsi sélectionné par Raymond Depardon et exposé lors du festival arlésien.

En 2012, il y expose également « La politique est un théâtre » dans le cadre des 30 ans de l’ENSP. En 2013, il participe à « La nuit de la photo » à la Chaux-de-Fonds en Suisse, et au Yangon photo festival en Birmanie. Il est le coauteur, avec Didier Daeninckx, de l’ouvrage « Retour à Béziers » qui obtient le prix du Livre numérique de 2014. Expérience de lecture inédite, cet ouvrage interroge le rapport au politique en croisant trois regards : fictionnel, photographique et documentaire.

Il enseigne et participe à de nombreux documentaires traitant de la manière de photographier le politique aujourd’hui. Depuis 2016, il est responsable de la photographie au sein du site d’information « Les Jours » et est membre de la plateforme pour photographes indépendants, Divergence-images.

« Les Jours » est un site d’information en ligne lancé en 2016 par d’anciens journalistes de Libération. En prenant le parti d’une mise en scène de l’actualité à la manière des séries, « les obsessions », le lecteur s’immerge en profondeur dans les sujets. La photographie a une place prépondérante dans la mise en page et dans la volonté de travailler avec des photographes et agences indépendantes. Le site « Les Jours » revendique un regard particulier sur la société et l’actualité. En prenant en compte l’évolution de la place du journaliste dans le monde bouleversé par la mondialisation et l’accélération de l’information. Avec Sébastien Calvet, la rédaction du pure-player revendique notamment l’affirmation du « je » de l’auteur des textes ou des images.

VINCENT LELOUP

Né en 1956, après des études universitaires en biologie animale, il devient photographe au tournant des années 80. Ses premières parutions – des photos de rugby – sont publiées dans Le Républicain de lEssonne. Après une collaboration d’une année avec l’agence Sépia, il participe, au cours de la campagne présidentielle de 1981, à la création de lagence « Collectif ». Il en sera l’un des photographes et le directeur jusqu’à la disparition de la structure en 1990. Durant ces dix ans, il suit, d’un oeil averti, l’actualité française des « années Mitterrand » mais se concentre aussi sur les sujets internationaux.

Free-lance depuis 1990, son travail soriente alors vers le magazine et le portrait. En 1991, il est récompensé d’un premier prix au « World press photo » pour un reportage sur la pollution en Roumanie. La même année, il expose sur lenvironnement au Goethe Institut de Paris. En 1998, il participe aux évènements photographiques « L’œil du golfe » et « L’œil de la capitale », réunissant au Canada, pour un livre, des photographes du monde entier.

Sa production est notamment marquée par trois thématiques comme autant de fils rouges. On y retrouve les courses hippiques, qu’il découvre en 1994, le monde du travail ouvrier avec des reportages sur des usines menacées de fermeture entre 1998 et 2003, et l’univers de l’Ovalie, à partir de 2004, avec des collaborations pour la presse nationale et spécialisée. Il créé en 2004 « Fedephoto », site mutualisé de photographes indépendants, avant de fonder, en 2012, le site « Divergence-images ».

En mars 2017, Vincent Leloup lance « Rendez-Vous Photos », le premier journal en ligne dinformation par la photographie. Indépendant et sans publicité, il est le premier média numérique sur abonnement dédié à la production et à la publication d’information photographique. A la fois journal, magazine et documentaire, il se veut un média transversal qui abolit les structures de périodicité héritées de la presse classique. Les reportages photo, appelés « Rendez-Vous », seront publiés par épisode et chaque parution sera enrichie par des textes, des entretiens, des sons, des vidéos, ou des infographies.

PIERRE CIOT

© Robert Terzian

 Né en 1956 à AixenProvence. Auteur photographe et reporter photographe indépendant, il est membre du collectif de photographes Act / photographie diffusé sur Divergence-images. Il est également président de la Société des Auteurs des arts visuels et de l’image fixe (SAIF). Depuis 1978, il réalise des photographies dans la région ProvenceAlpesCôte d’Azur en tentant d’explorer toute sa diversité, collaborant, à ses débuts, à l’antenne régionale de l’Agence France Presse. En novembre 1980, il est lauréat du prix « Air France / Ville de Paris ». Ses photographies réalisées à Varsovie sous la direction de JeanPhilippe Charbonnier ont été exposées à la Maison de l’Europe dans le cadre du mois de la photo à Paris. A l’occasion de la Biennale de Barcelone en 1985, il participe à l’exposition de groupe de jeunes créateurs marseillais. En 1986, en collaboration avec la Maison de l’Etranger, il expose 60 photographies noir&blanc sur différents quartiers de Marseille. Cette exposition a servi de support à un colloque sur « l’Image de Marseille ».

Lors de l’année 2000, il réalise un projet d’envergure, une série de 2000 portraits de personnes nées à dans la cité phocéenne. Ce travail fait l’objet d’une exposition en juin 2001 à l’Hôtel de Région à Marseille. Les Editions Parenthèses publie le livre sous le titre « Nés à Marseille ». Par la suite, il participe à plusieurs expositions collectives, en coordonne la réalisation d’autres, notamment « Mémoires du quotidien » et « Paroles de Photographes ». En 2013, dans l’optique de Marseille « capitale européenne de la culture », il installe son studio dans une quarantaine d’endroits de la cité phocéenne. Entre 2009 et 2013, il photographie ainsi 7045 personnes sur son fauteuil Louix XV et réalise le projet « 2013 portraits de famille ».

Aujourd’hui, avec le collectif de photographes Act / photographie, Pierre Ciot poursuit la réalisation de reportages sur l’actualité politique, sociale, culturelle et économique dans la région ProvenceAlpesCôte d’Azur.